Guadeloupe

 

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Appel du LKP au mouvement
ouvrier et démocratique international

 

Le gouvernement français ne cesse d’envoyer des forces de répression en Guadeloupe. Le porte-parole du LKP (le collectif Ensemble contre la surexploitation), Elie Domota déclarait: «Il [le secrétaire d’Etat Yves Jégo partit alors que les Gardes mobiles arrivent] dit que tout est réglé, mais il nous a trompés et le gouvernement ne respecte ni sa parole ni ses engagements. La seule chose qui nous intéresse, c’est la signature de notre préaccord passé avec l’Etat et les patrons le 8 février 2009».  Elie Domota, à juste titre, dès mardi affirmait: «Depuis quatre semaines, l’Etat fait venir des charters de gendarmes pour casser du nègre. Je reste ouvert au dialogue, mais aujourd’hui, il a choisi la répression… Jusqu’à présent nous avions contenu la colère des jeunes. Maintenant que les syndicats et des militants ont été frappés, insultés avec des propos racistes, nul ne peut dire ce qui va se passer». (Libération, 18 février 2009). En 1930, en 1952, en 1967, l’Etat français et ses forces de répression n’ont pas hésité à tuer. Les grands médias font le silence sur les origines historiques et présentes du mouvement massif des travailleurs et travailleuses de Guadeloupe, en parlant «d’émeutes», de «pillages». Le gouvernement français multiplie les provocations et les déclarations autoritaires – légitimant la répression – comme l’a fait la Ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie. Face à cette montée répressive, le LKP a appellé à la solidarité du mouvement ouvrier international, le 16 février 2009. (Réd)

Chers camarades, chers amis,
Comme nous le disions dans notre dernier appel du 6 février 2009: « le patronat et le représentant de l’Etat français jouent le pourrissement du mouvement pour ensuite réprimer. » Ce qui était prévisible est arrivé. Devant l’entêtement et le mépris de ces derniers, le collectif Liannaj Konte Pwofitation – LKP – a appelé, au 28e jour de grève au renforcement des piquets de grève sur le terrain. L’Etat français a réprimé, blessant grièvement un dirigeant syndical, d’autres moins grièvement, et il a procédé à l’arrestation de 70 manifestants, dont des responsables syndicaux du LKP.

La population, les travailleurs, les jeunes n’acceptent pas

Certains élus ont protesté contre cette violence dénoncée par le LKP. Les travailleurs, les jeunes, le peuple de Guadeloupe renforcent la mobilisation sur le terrain. Ainsi, toutes les personnes arrêtées ont été libérées.

Aujourd’hui au 29e jour de grève, la Guadeloupe est paralysée par des barrages quasiment dans toutes les communes. Des jeunes ont été arrêtés dans la nuit du 16 au 17 février. Cette répression va se poursuivre, car l’Etat français à fait venir en renfort plus d’un millier de gendarmes mobiles pour cela et la mobilisation se renforce à l’appel du LKP.

Chers camarades, chers amis,
Au nom de la solidarité ouvrière internationale, au nom de la démocratie, nous faisons à nouveau appel à votre soutien. Les travailleurs de Guadeloupe ont le droit de se battre pour leurs légitimes revendications.

ADIM – AFOC – AGPIHM – AKIYO – ANN BOUT’AY – ANG – ANKA – ASSE – ASS. AGRICULTEURS DU NORD BASSE-TERRE – ASS. LIBERTE EGALITE JUSTICE – CFTC – CGTG – CNL – COMBAT OUVRIER – COMITE DE l’EAU – CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE – COPAGUA – CSFG – CTU – ESPERANCE ENVIRONNEMENT – FAEN SNCL – FO – FSU – GIE SBT – KAMODJAKA – KAP GWADLOUP – LES VERTS – MADICE – MAS KAKLE – MOUVMAN NONM – PCG – SGEP/SNEC/CFTC – SOS B/TERRE ENVIRONNEMENT – SPEG – SUD PTT GWA – SUNICAG – SYMPA CFDT – TRAVAYE é PEYIZAN – UDCLCV – UIR CFDT – UNSA – UGTG – UPG – UPLG – UMPG – VOukoum - SNUIPP - ADEIC

(19 février 2009)

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