Palestine

A la fin, le droit au retour

Edward Said*

Nous publions ici ce texte d'Edward Saïd, dont une version abrégée avait été publiée parAl-Ahram Weekly en février 2000. Au moment où la politique de Sharon accentue le «nettoyage ethnique au jour le jour» et où l'éclatement de la guerre contre le peuple irakien sera l'occasion pour le régime sioniste d'une nouvelle offensive contre les Palestiniens, il nous semble nécessaire de raviver la mémoire, afin d'assurer l'intelligence d'une question qui est au centre du drame palestinien: le thème du retour. Pour cette raison nous publions ce texte d'Edward Saïd. réd.

Maintenant que toutes les ambiances euphoriques liées à l'accession d'Ehoud Barak [mai 1999] au poste de premier ministre se sont plus ou moins dissipées, et que lui et son parti [Parti travailliste] doivent affronter, à l'intérieur, des poursuites pour corruption durant la campagne électorale, et à l'extérieur une exigence croissante de parvenir à des résultats, le véritable visage de son régime est en train d'apparaître avec une clarté surprenante, pour ne pas dire inquiétante.

On a beau connaître le sionisme en tant qu'idéologie, il n'en est pas moins choquant de le retrouver encore et toujours. L'étonnement et la consternation devant une manifestation de déni inhumain aussi grossière et primitive ne devraient jamais s'amenuiser, pour être mieux capable de le considérer pour ce qu'il est, ce qu'à mon grand regret aucun régime arabe n'a jamais eu le courage d'affronter. Selon moi, l'un des pires coupables de cet aveuglement moral reste la direction palestinienne, qui a en réalité facilité la marche en avant des arguments et des projets sionistes, en raison de son peu de considération pour les souffrances de la multitude des Palestiniens qui croupissent dans des camps, des bidonvilles et des maisons de fortune, en Palestine et dans des pays arabes trop nombreux que pour les compter.

Le désormais tristement célèbre règlement du processus de paix se résume finalement à un problème qui a occupé le c€ur des déprédations subies par les Palestiniens depuis 1948, le sort des réfugiés qui ont été déplacés en 1948, à nouveau en 1967, puis encore en 1982, par le flagrant nettoyage ethnique israélien. Toute autre description de ces actes par l'armée israélienne est un travestissement de la vérité, peu importe le nombre de protestations entendues de la droite sioniste intraitable (en supposant que la gauche soit plus susceptible d'accepter la vérité). Que les Palestiniens aient enduré des décennies de dépossessions et d'âpres souffrances rarement infligées à d'autres peuples - particulièrement parce que leurs souffrances ont soit été ignorées ou niées et, plus affligeant encore, parce que les responsables de cette tragédie sont célébrés pour leurs réalisations sociales et politiques qui ne font nullement mention d'où ont débuté ces réalisations - est évidemment la clé de voûte du «problème palestinien», mais cela a été relégué à la fin de l'agenda des négociations, jusqu'à ce qu'il surgisse à la surface.

Pour les Palestiniens, un immense sentiment collectif d'injustice continue à s'accrocher à nous avec un poids aussi lourd qu'auparavant. S'il y a eu une chose, une faute particulière commise par les dirigeants palestiniens actuels, pour moi, c'est leur incroyable don pour l'oubli. Quand on a demandé à l'un d'eux ce qu'il ressentait au sujet de l'accession d'Ariel Sharon au poste de Ministre des Affaires étrangères, en tenant compte qu'il est responsable d'avoir répandu tant de sang palestinien, ce dirigeant a répondu gaiement: «Nous sommes prêts à oublier l'histoire». Ceci est un sentiment que je ne peux ni partager ni, dois-je m'empresser d'ajouter, aisément pardonner.

Il faut rappeler, par comparaison, cette déclaration de Moshe Dayan datant de 1969: «Nous sommes venus dans ce pays qui était déjà peuplé par des Arabes et nous bâtissons ici un État hébreu, c'est-à-dire juif. Dans des portions considérables de ce pays [cette superficie totale était de 6%], nous avons acheté la terre aux Arabes. Des villages juifs ont été érigés à la place des villages arabes et je ne sais même pas le nom de ces villages et je ne vous le reproche pas, car ces livres de géographie n'existent plus; non seulement les livres n'existent pas, mais les villages n'y sont pas plus. Nahalal [le village de Dayan] a surgi à la place de Mahalul; Gevat, à la place de Jibta; Sourid, à la place de Haneiofs et Kefar Yehoshua à la place de Tel Shaman. Il n'y a pas une seule place dans ce pays qui n'avait pas une population arabe d'origine.» (Ha'aretz, 4 avril 1969)

Ce qui me frappe à propos des premières réactions palestiniennes est à quel point elles étaient apolitiques. Au cours des vingt premières années après 48, les Palestiniens étaient submergés par les problèmes de la vie quotidienne, avec peu de temps pour l'organisation, l'analyse et la planification. À part des exceptions comme les travaux de l'Institut Stratégique Ahram de Mohammed Hassanein Haykal, Israël, pour la plupart des Arabes - et même pour les Palestiniens - était un mystère, son langage inconnu, sa société inexplorée, son peuple et l'histoire de leurs mouvements largement confinés à des slogans, des phrases toutes faites et à la négation. Nous avons eu besoin d'un long temps pour comprendre ce que nous voyions ou expérimentions.

La tendance générale a été de penser à des solutions militaires pour ce pays à peine imaginable, avec pour résultat qu'une vaste militarisation a gagné chaque société, presque sans exception, dans le monde arabe; les coups d'État se sont succédés plus ou moins sans arrêt et, pire encore, toute avancée de cette idée militaire a entraîné une diminution égale et opposée de la démocratie sociale, politique et économique. En observant cela avec le recul, la montée vers l'hégémonie du nationalisme arabe a laissé très peu de place pour des institutions civiles démocratiques, principalement à cause du peu d'attention que le langage et le concept de ce nationalisme ont accordé au rôle de la démocratie dans ces sociétés. Jusqu'à récemment, la présence d'un danger déclaré dans le monde arabe a engendré une remise à plus tard permanente d'avancées telles qu'une presse libre, des universités non politisées ou la liberté de recherche, de voyager et d'explorer de nouveaux domaines de connaissance. Aucun investissement significatif n'a été fait dans la qualité de l'éducation, malgré les essais concluants du gouvernement de Nasser en Égypte, de même que par certains autres dirigeants arabes, pour réduire l'illettrisme. On croyait qu'en raison de l'état d'urgence perpétuel causé par Israël, de tels dossiers, qui ne peuvent être que le résultat d'une planification et d'une réflexion à long terme, étaient des luxes inabordables. Au lieu de cela, des achats massifs d'armes ont pris la place d'un véritable développement humain, avec les répercussions négatives que nous vivons depuis. En 1998-99, 30% des armes vendues ont été achetées par les pays arabes.

Conjointement à la militarisation, une persécution de masse a eu lieu à l'encontre des communautés, principalement - mais non exclusivement - les communautés juives, dont la présence au milieu de nous depuis des générations a soudainement été étiquetée comme péril. Je sais que d'une part il y a eu un rôle actif des organisations sionistes pour stimuler des troubles au sein des Juifs d'Irak, d'Égypte et d'ailleurs, et que d'autre part, les gouvernements de ces pays arabes étaient à peine démocratiques, mais il me semble incontestable qu'il y a eu un enthousiasme xénophobe officiel, décrétant que les Juifs et certaines autres communautés désignées «étrangères» devaient être extirpés par la force. Le problème va même plus loin. Au nom de la sécurité militaire, dans des pays comme l'Égypte, il y a eu une campagne contrariante et inconsidérément inutile contre les dissidents, avant tout de gauche, mais aussi contre des individus indépendants, dont la vocation en tant que critiques et hommes et femmes qualifiés, s'est terminée brutalement en prison, par la torture fatale ou l'exécution sommaire. Quand on examine cela dans le contexte de 48, c'est l'immense panorama de gaspillage et de cruauté qui émerge en tant que résultat immédiat de la guerre.

Tout à côté de cela, il y a le traitement scandaleusement médiocre des réfugiés eux-mêmes. Par exemple, les quarante à cinquante mille réfugiés résidant en Égypte doivent encore se présenter tous les mois dans une station de police locale; les opportunités professionnelles, d'éducation et sociales sont limitées, et un sentiment de non-appartenance leur colle à la peau, malgré leur nationalité et leur langue arabe.

Au Liban, la situation est encore plus funeste. Presque quatre cent mille réfugiés ont eu à endurer non seulement les massacres de Sabra, Chatila, Tel al-Za'atar, Dbayyeh et autres, mais sont restés confinés en quarantaine pendant presque deux générations. Ils n'ont pas le droit légal de travailler dans au moins soixante professions; ils ne sont pas adéquatement couverts par les services médicaux; ils ne peuvent pas voyager ni revenir; ils sont le sujet de soupçons et d'aversion. En partie - et je reviendrai sur ce sujet - ils ont hérité de l'opprobre dû à la présence de l'OLP (et depuis 82, son absence non regrettée) dans ce pays, et ils demeurent donc, aux yeux de plusieurs Libanais ordinaires, une sorte d'ennemi intérieur qu'on doit éviter et punir de temps en temps.

Une situation similaire existe, en genre sinon en degré, en Syrie. Pour la Jordanie, malgré que ce soit - tout à son honneur - le seul pays où les Palestiniens ont reçu la citoyenneté, une ligne de fracture bien visible existe entre la majorité désavantagée de cette communauté très étendue et l'élite jordanienne, pour des raisons qui ont à peine besoin d'être énumérées. Je dois cependant ajouter que pour toutes ces situations où des réfugiés palestiniens vivent en grand nombre dans l'un ou l'autre des pays arabes - tous à la suite de 48 - aucune solution simple, encore moins élégante ou juste, n'est réalisable dans un avenir rapproché. Il vaut également la peine de mentionner, ou plutôt de demander, pourquoi une telle destinée d'emprisonnement et d'isolement a été imposée à un peuple qui, tout naturellement, a fui vers les pays voisins lorsqu'il a été expulsé de chez lui, des pays dont tout le monde pensait qu'ils les accueilleraient et s'en occuperaient. C'est plus ou moins l'inverse qui s'est réalisé: sauf pour la Jordanie, aucun accueil ne leur a été donné - une autre conséquence désagréable de la dépossession originale.

Récemment, deux séries d'événements ont eu lieu qui, dans leur antithèse brute et inconciliable, donnent une description presque complète de ce qui ne va pas avec, d'une part un sionisme qui n'évolue pas et, d'autre part, ce qui va tout aussi mal avec le processus de paix. Ehoud Barak et plusieurs de ses inférieurs ont occupé sans répit le devant de la scène en Israël, en Europe et ailleurs, pour affirmer leur déni de plus en plus véhément de toute responsabilité pour la dépossession palestinienne. Ici ou là, un officiel israélien plus humain tempérera, par exemple, ces dénis en reconnaissant qu'Israël est en partie responsable des «transferts» qui ont eu lieu en 48 et en 67, mais que les «Arabes» - qui ont soi-disant eux aussi expulsé des Palestiniens (une notion trop ridicule pour qu'elle soit réfutée) - sont aussi responsables, préparant ainsi la voie pour une offre magnanime d'Israël qui accueillerait quelque cent mille des quatre millions et demi de réfugiés qui vivent présentement dans le monde arabe et ailleurs. Mais de telles déclarations individuelles sont remarquables par leur rareté et le manque de réponse qu'elles suscitent chez Barak et son entourage, pour ne rien dire de la majorité à la Knesset, des colons et de nombreux Israéliens ordinaires, décourageants, qui semblent croire que peu importe ce qui est arrivé en 48, il n'ont rien à voir là-dedans. Ce n'est pas leur problème, donc pourquoi auraient-ils quelque chose à dire? Cela, évidemment, a été la stratégie de négociation de Barak: éviter toute discussion sur le droit des réfugiés au retour, au rapatriement, ou à recevoir une compensation. Les révélations récentes faites par un chercheur israélien qu'un massacre pire que le massacre notoire de Deir Yassin a eu lieu à Tantura en mai 1948, dans lequel plus de deux cents civils palestiniens ont été abattus par les soldats israéliens, n'a pas fait bouger d'un iota le négationisme de Barak.

La partie contradictoire de la question est l'effet boule de neige de ce qui est maintenant une demande universelle des Palestiniens, entendue partout à travers le monde, pour le droit au retour. Des pétitions ont été signées à la douzaine, des milliers de noms dans le monde arabe, en Europe, en Afrique et en Amérique s'y sont ajoutés quotidiennement et, pour la première fois, le droit au retour a été mis franchement sur la table. As'ad Abdul Rahman, le ministre de l'OLP en charge de la question des réfugiés dans le cadre du processus de paix, a récemment fait des déclarations fortes et excellentes sur le droit absolu des Palestiniens expulsés par Israël de retourner chez eux. Ces déclarations expriment le bon genre de résolution et d'indignation morale. Après tout, dit Abdul Rahman, la résolution 194 a été confirmée annuellement depuis 1948 et accorde aux Palestiniens le droit au retour ou à compensation. Pourquoi devrait-il y avoir un compromis, étant donnée l'unanimité internationale? Même les États-Unis ont soutenu cette résolution, Israël étant le seul objecteur. Cependant, le fait troublant est que Abdul Rahman fait allusion à un possible accord en coulisse entre la direction de l'OLP et Israël, sur les réfugiés. Compte tenu de la longue histoire des compromis miteux d'Arafat, dont l'effet a été de vendre son peuple, cela est un souci permis - voire bien fondé.

Tout ce qui est certain est que ça va prendre beaucoup d'ingénuité, de relations publiques et de logique trompeuse pour convaincre tout Palestinien que l'accord à conclure (tel qu'il le sera) par l'OLP, ne sera pas une abrogation du droit au retour. Considérons la logique de ce qui s'est passé depuis 1991. Sur tous les points litigieux importants séparant les Israéliens des Palestiniens, ce sont ces derniers qui ont fait les concessions. Oui, ils ont réalisé quelques gains ici ou là, mais tout ce qu'il faut faire est de regarder une carte de Gaza et de la Cisjordanie, visiter ces endroits, lire les accords, écouter les Israéliens et les États-uniens, et on aura ainsi une idée juste de ce qui s'est fait au chapitre des compromis, des accords défectueux et d'une abrogation générale de la pleine autodétermination des Palestiniens. Tout cela est arrivé parce que les dirigeants palestiniens ont égoïstement mis en avant leurs intérêts personnels, leurs escadrons excessifs de gardes de sécurité, leurs monopoles commerciaux, leur persistance inconvenante au pouvoir, leur despotisme sans loi, leur avidité antidémocratique et leur cruauté, devant le bien collectif des Palestiniens. Jusqu'à maintenant, ils ont comploté avec Israël pour laisser la question des réfugiés glisser dans l'oubli, mais comme l'époque du statut final est arrivée, il n'y a plus de place pour le compromis. Nous sommes donc de retour à l'essentiel, l'irréconciliable, la contradiction irrémédiablement entrelacée entre les nationalismes israélien et palestinien. Malheureusement, je n'ai aucun espoir que nos dirigeants conservent cette façade de résistance et laissent Abdul Rahman et d'autres porter le message en avant. Il y a toujours un autre accord Abu Mazen - Yossi Beilin qui peut être fait, et si les Israéliens peuvent «convaincre» les hommes d'Arafat qu'Abu Dis est en fait Jérusalem, pourquoi ne pourraient-ils pas les convaincre que les réfugiés devront demeurer des réfugiés un peu plus longtemps? Bien sûr ils le peuvent - et le feront.

Il ne reste plus que la question sans réponse: est-ce que le peuple palestinien dans son ensemble acceptera la dernière carte, jouée ou non? Le pronostic à court terme n'est pas bon, comme le montre l'opportunité ratée de désavouer l'Autorité en novembre 1999. Plusieurs des vingt signataires ont été emprisonnés illégalement, les autres menacés. Il n'y a eu que très peu de répercussions, et l'Autorité s'en est sortie avec sa tactique éhontée du plus fort. Arafat survit à l'intérieur des territoires palestiniens pour deux raisons principales: il est nécessaire pour les partisans internationaux du processus de paix - Israël, les États-Unis et l'Europe en tête; on a besoin de lui pour signer et, après tout, c'est à cela qu'il est bon. Rien de plus. Tout le monde le sait. Il peut livrer son peuple. La seconde raison est qu'étant un maître pour corrompre même les meilleurs parmi son peuple, il a acheté ou menacé toute opposition organisée et a ainsi éliminé la menace. Le reste de la population est trop incertaine et découragée pour faire beaucoup. L'Autorité emploie cent quarante mille personnes. Multiplions cela par cinq ou six (le nombre de dépendants pour chaque employé) et on obtient près d'un million de gens dont la subsistance dépend du bon vouloir d'Arafat. De la même façon qu'il est mal aimé, non respecté ou craint, il restera tant qu'il a cette prise sur un nombre énorme de gens qui ne compromettront pas leur futur, simplement parce qu'ils sont dirigés par une dictature corrompue, inefficace et stupide, qui ne peut même pas fournir les services essentiels à la vie civile: l'eau, l'électricité, les soins médicaux, la nourriture, etc.

Cela laisse la diaspora palestinienne, qui a produit Arafat au départ. C'est au Koweit et au Caire qu'il a émergé pour défier Shuqairi et Haj Amin al-Husseini. Une nouvelle direction apparaîtra presque certainement des Palestiniens qui vivent à l'étranger: ils forment la majorité, et aucun ne considère qu'Arafat les représente. Tous regardent l'Autorité comme étant sans réelle légitimité, et ils sont ceux qui ont le plus à gagner du droit au retour, sur lequel Arafat et ses hommes seront forcés de reculer.

Nous devons nous encourager à collecter les souhaits et le nombre des réfugiés, cataloguer les pertes matérielles, compiler la liste des villages détruits, pousser en avant les demandes - comme la pétition mise en circulation par le Centre de Ressources BADIL. L'extraordinaire ingénieur Salman Abu-Sitta a fait une grosse partie du travail sur les pertes et la démographie; d'autres suivent son exemple ou le soutiennent. Il travaille de façon indépendante ou avec le soutien d'amis. Attendre d'Arafat qu'il profite de toute cette loyale expertise et de cet engagement authentique est, évidement, une chimère. Ce qu'il a fait est de donner le contrat des négociations sur le statut final à un comité d'experts londoniens de droite, l'Adam Smith Institute, qui est payé pour ses services par le Ministère britannique des Affaires étrangères, et a retenu les services d'une firme états-unienne de consultants, Arthur Andersen, pour faire la publicité des avantages à investir chez lui. Aucun autre mouvement de libération dans l'Histoire ne s'est à ce point vendu à ses ennemis. Nous avons tous intérêt à nous assurer que ces diversions miteuses échouent, et que tous les experts palestiniens qui sont actuellement complices de ces arrangements retrouvent leurs sens et laissent l'Autorité couler finalement dans la boue qui les entourent. Alors, nous pousserons pour de bon les exigences de retour et de compensation, avec de nouveaux dirigeants.

Edward Said

Traduit de l'anglais par Olivier Roy

*The Right of Return, at Last constitue l'introduction du livre Palestinian Refugees. The Right of Return, publié chez Pluto Press en 2001. Edward W. Said enseigne l'anglais et la littérature comparée à l'Université Columbia.

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