Dumping salarial
 
 

Ainsi, le OUI du 25 septembre 2005 n'aurait pas été cette «grande conquête syndicale» que les sommets de l'USS ont fait miroiter aux salarié·e·s ?

Dans le canton de Vaud,
le dumping salarial reste un souci majeur

Thierry Meyer – 24 heures

Financièrement saine, la section vaudoise du syndicat Unia n’est pas touchée par les licenciements et autres suppressions d’emplois décidés samedi par l’assemblée générale. Un autre souci tarabuste Aldo Ferrari, secrétaire régional: les contrôles liés à la libre circulation des personnes. Six mois après l’acceptation par le peuple suisse de son extension aux nouveaux membres de l’Union européenne, l’application des mesures d’accompagnement qui font partie du «paquet» laisse à désirer. «Les partenaires sociaux ont engagé, à leurs frais, deux inspecteurs supplémentaires, mais nous n’aurons pas, sur le plan national, les 150 inspecteurs promis. Je suis très fâché», tonne Aldo Ferrari. Tandis que l’ordonnance d’application vit ses derniers jours de mise en consultation, le syndicaliste estime que la voie suivie par le Secrétariat d’Etat à l’économie conduit à privilégier des contrôles aux critères arbitraires, plutôt que la formation à long terme d’inspecteurs qualifiés.

Autre sujet d’inquiétude, depuis six mois, les cas de dumping salarial n’ont pas diminué. Ils se chiffreraient par dizaines d’entreprises et centaines d’emplois. «C’est un travail important, qui prend une mauvaise tournure sur le plan national. Si l’on veut que le peuple refuse le milliard de cohésion pour les pays de l’Est, puis qu’il rejette en 2009 la confirmation de la libre circulation, il faut continuer comme ça!» Aldo Ferrari a constitué un dossier de cas précis qu’il compte présenter d’ici une quinzaine de jours dans le cadre d’une conférence de presse. T. M.