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Comedia: normalisation et quête de survie

En octobre 2008, le syndicat des médias comedia fêtait les 150 ans d’organisation des salarié·e·s dans les arts graphiques. Beaucoup de salive et de papier fut consacré à célébrer les traditions combatives de la branche. C’est que le syndicat des arts graphiques, sous ses diverses appellations (Fédération suisse des typographes, Syndicat du livre et du papier et enfin Comedia), est longtemps apparu comme l’aile gauche, rétive à la paix du travail, du syndicalisme suisse. En 1977, une grève à Genève, Lausanne et Zurich imposa les 40 heures dans la branche; le renouvellement des conventions collectives donna lieu à plusieurs mobilisations importantes; en 2004 encore, les grèves dans les entreprises Allpack et Filtrona, entretenaient l’espoir qu’une autre politique syndicale était possible.

Fin 2008, les négociations pour le renouvellement de la convention collective de travail, menées à froid, se sont conclues sur un résultat décevant. Les discours commémoratifs d’octobre 2008 n’étaient-ils que les éloges funèbres convenus d’un autre syndicalisme ? Derrière le bilan du CCT 2009, c’est cette question qui est posée. Nous en avons discuté avec des militant·e·s de la branche, et résumé leurs réponses sous la forme de l’interview qui suit. (Réd.)

Que pensez-vous du résultat des négociations pour le CCT 2009 ?

L’objectif principal de comedia en vue du CCT était son amélioration [1], par des augmentations des salaires, par la force obligatoire du CCT dans toute la branche sur le territoire national et la fin des négociations salariales annuelles entreprise par entreprise, à remplacer par l’adaptation automatique des salaires négociée centralement par le syndicat.

Le résultat des négociations va en sens inverse, et correspond largement aux objectifs patronaux: aucune augmentation des salaires effectifs; aucune garantie du maintien des salaires face au renchérissement; poursuite des négociations salariales boîte par boîte, avec des «recommandations» non contraignantes des «partenaires sociaux» qui se réuniront à la fin de chaque année; baisse des suppléments pour le travail de nuit [2], du samedi et des veilles de week-end, qui étaient un acquis très important, de 100% à 75% à partir du 1er juillet 2009 et à 70% dès le 1er janvier 2010.

Pourquoi cet acquis est-il si important ?

Dans toute la branche, le coût des machines n’a cessé d’augmenter. Pour les patrons, il faut donc que ces équipements soient utilisés au maximum, notamment par le travail en deux voire trois équipes. C’est pourquoi il y a tendanciellement de plus en plus d’entreprises concernées par le travail de nuit, régulier ou occasionnel. Les salarié·e·s dont le revenu est conditionné par ces suppléments, sont donc de plus en plus nombreux.

Avec des salaires minimums de 4500 ou 4800 fr., qui deviennent de plus en plus les salaires d’embauche, ces suppléments représentent une part importante du salaire pour beaucoup, et le passage des suppléments de 100% à 75% ou 70% va faire une sacrée différence.

Et les autres points de l‘accord ?

Il faut bien voir qu’il n’y a pas eu de compensation du renchérissement depuis 2004; les salaires ont donc baissé en valeur réelle. Face à cela, les salaires minimaux de la nouvelle convention augmentent très peu: par exemple, pour les qualifié·e·s, ils passent de 4375.– en 2008 à 4400.– en 2009; 25.–, c’est dérisoire ! Donc la baisse des suppléments va provoquer une baisse importante des revenus pour pas mal de salarié·e·s.

Mais n’y a-t-il pas une garantie de maintien du revenu ?

C’est vrai: l’accord prévoit que d’une façon ou d’une autre, le revenu des salarié·e·s ne doit pas connaître une baisse. Mais attention ! Cette garantie de revenu ne vaut qu’à l’intérieur d’une même entreprise: un·e salarié·e qui change de patron, quelle que soit son ancienneté dans la branche, sera considéré comme nouveau, et ce sont les nouveaux taux de supplément qui s’appliqueront. Dans la situation actuelle, où même de grosses entreprises prestigieuses comme les Imprimeries Réunies de Lausanne sont en chômage partiel, les licenciements et les changements d’emploi ne vont pas être rares.

Ce qui est grave, c’est qu’on va ainsi avoir des gens qui travaillent côte à côte, avec les mêmes qualifications et peut-être la même ancienneté dans la branche, qui vont recevoir des salaires avec des différences considérables. On peut imaginer les conséquences en termes de division et de difficultés pour l’action collective !

Il faut ajouter, ce qui va aussi dans le sens de la division, que pour les salarié·e·s des imprimeries de journaux, les suppléments resteront à 100% jusqu’en 2011, créant ainsi une différence nouvelle entre le secteur de la presse et celui du labeur [3].

Les salaires les plus bas, des non-qualifié·e·s, augmentent pourtant de façon plus importante.

C’est vrai. C’est un héritage d’une politique, ancienne et constante, de comedia qui visait à l’unité des salarié·e·s, en augmentant plus les salaires les plus bas. Mais même là, le résultat des négociations accepte une division: alors que le salaire pour cette catégorie dans toute la branche était en 2008 selon la convention de 3300.–, et que la revendication syndicale était de 3700.–, pour tou·te·s aussi, la nouvelle CCT prévoit des salaires différenciés entre le secteur imprimerie et le secteur reliure (3500.– en 2009 et 3600.– en 2010.– pour les premiers, respectivement 3400.– et 3500.– les seconds).

Il faut ajouter qu’une convention digne de ce nom devrait contenir des dispositions concernant les salaires réels et pas seulement les salaires minimaux.

Est-ce que certains militants du syndicat partagent cette évaluation ?

Oui certainement. On peut citer une lettre de deux militants parue dans le journal de comedia m-magazine N° 1/2009: «La délégation des syndicats a accepté des détériorations importantes sur un point crucial, le supplément de nuit. A notre avis les entrepreneurs ont réussi un trop grand coup pour ce point. En baissant les suppléments de 100% à 75%, les collègues qui débuteront dans le travail de nuit après le 1er juillet 2009 subiront une réduction de 25% en suppléments de nuit. Dès le 1er janvier 2010, les suppléments seront baissés encore une fois de 5%. Pour celles et ceux travaillant déjà la nuit, il y a une disposition portant sur le maintien des acquis: l’employeur doit accorder une compensation équivalente en espèces. Les différentes dispositions pour les suppléments de nuit vont forcément contribuer à aiguiser la concurrence sur le lieu de travail entre les employé·e·s. Cette atteinte aux suppléments de nuit, un des plus importants acquis des syndicats, est complètement inacceptable, surtout si nous mettons l’argumentation de Viscom à l’épreuve. Pendant des années, ils nous ont rempli les oreilles avec des études scientifiques pour nous prouver à quel point le travail de nuit n’est pas nuisible à la santé des concerné·e·s. Aujourd’hui, ils prétendent le contraire, ce qui ne nous dérange pas, mais [c’est pour dire] que ce n’est pas le devoir des entrepreneurs d’encourager le travail de nuit nuisible par des suppléments trop élevés, et [que] pour cette raison il faut donc les baisser. Impossible d’argumenter plus cyniquement.»

La conférence de la branche du 24 janvier n’a d’ailleurs accepté le résultat que par 44 oui contre 34 non et 4 abstentions.

Comment la direction syndicale répond-elle aux critiques ?

Pour la direction du syndicat c’est le vide conventionnel, les licenciements et la hausse du chômage qui sont mis en avant pour accepter le nouveau CCT péjoré. Le problème est que les effets de la crise financière sur l’ensemble de l’économie sont certainement réels, mais de loin pas seuls en cause. La branche de l’industrie graphique et des médias subit en plus ses propres problèmes structurels qui nécessitent des mobilisations pour défendre l’emploi et les conditions de travail. La direction n’a jamais envisagé de faire le moindre pas dans cette direction.

Pire, sous la signature de Pedro Sancho, secrétaire central du secteur industrie graphique et emballage, on trouve dans le même numéro de m-magazine les justifications suivantes: «Dans l’accord trouvé dans les négociations pour le CCT 09, un des plus grands succès est le bon compromis pour l’ensemble des salaires minimaux et d’avoir fait face au démontage du CCT par Viscom.» Et il continue: «Si l’on veut lutter contre la pauvreté croissante et les inégalités, on doit faire de la lutte contre les bas salaires et la précarisation des conditions de travail une priorité de la politique et de l’action syndicale pour les années à venir. Il serait donc irresponsable de refuser un accord qui bénéficie en premier lieu aux collègues avec des bas salaires. Et pour les autres, les acquis sont garantis pour le moment. Alors faisons un pas en disant oui au résultat. Cela serait aussi une manière de montrer notre solidarité avec les plus faibles.» Si l’on confronte cette sauce à la réalité, et notamment au lâchage des bas salaires de la reliure, on doit conclure que le cynisme est équitablement partagé entre les «partenaires sociaux» !

Il faut aussi dire que le vide contractuel priverait l’appareil du syndicat des cotisations patronales (cotisations de solidarité) qui deviennent de plus en plus vitales pour lui, ce que les patrons savent très bien.

Un des objectifs du syndicat était la Déclaration de force obligatoire (DFO), c’est-à-dire l’application de la CCT à toutes les entreprises sur territoire national. L’association patronale Viscom semble avoir agité la carotte de cette DFO jusqu’au dernier moment pour faire accepter le reste, pour finalement la refuser. Pourtant, comme l’argumente le syndicat, les patrons soumis à la convention collective de travail n’ont-ils pas tout intérêt à ce que leurs concurrents le soient aussi ?

La revendication d’une déclaration de force obligatoire est ancienne; elle date des années 90 et des débuts de la déréglementation. Elle reste juste, car elle vise à diminuer la concurrence entre salarié·e·s. Mais la démarche du syndicat est peu crédible: elle oppose les «bons patrons», membres de Viscom et soumis au CCT, et les «mauvais», qui ne le sont pas, et pratiqueraient une politique de dumping en offrant de moins bonnes conditions de travail et de salaire, La réalité est tout autre ! Les commissions tripartites de surveillance des conditions de travail, dans les branches où il y a, notamment dans le cadre des bilatérales montrent de nombreux cas de non-respect des conventions collectives.

Ce n’est pas différent dans les arts graphiques. Un exemple: au début des années 2000, l’ancien président de Viscom-Genève, qui possédait une grosse entreprise, SRO, était le patron qui avait eu le plus de procès aux Prud’hommes pour non-respect de la convention collective ! Il faut bien comprendre que le problème du dumping, de la concurrence sur les salaires et les conditions de travail se pose bien sûr entre patrons membres et non membres de Viscom, mais tout autant parmi les patrons soumis à la convention, qui sont nombreux à ne pas la respecter ! Comme le dit Bernard Remion, l’un des rares secrétaires syndicaux à s’être opposé au résultat des négociations, «avec la force obligatoire, on institue aussi des moyens de contrôle et de sanction en cas de non-respect par les entreprises y compris celles de Viscom» ( m-magazine, N° 2 / février 2009). De nombreux membres de Viscom n’avaient et n’ont donc aucun intérêt à la déclaration de force obligatoire.

La présentation du problème par la direction syndicale ne correspond donc pas à la réalité ?

Non. Et cela a des conséquences sur les priorités de l’action du syndicat. La direction syndicale parle de «partenariat social», comme s’il n’y avait pas de conflit, et cherche à s’appuyer sur ces «bons» employeurs. Une commission tripartite peut être utile, si on se donne les moyens de se faire respecter, si on s’appuie sur un réseau de militant·e·s actifs·ves dans les entreprises. Pour lutter contre cette concurrence qui dégrade les conditions de travail, il faut donc une activité des salarié·e·s et des syndicats sur le lieu de travail, pour faire respecter la convention là où elle existe, et essayer de lutter là où elle n’existe pas. Il est certain que le jour où, petit à petit, la convention aura été vidée de tout son contenu normatif, les patrons accepteront de la déclarer de force obligatoire. Mais pour l’instant, elle contient encore trop d’obligations pour eux.

Que peut-on faire alors ?

La seule possibilité est de développer une stratégie syndicale qui vise à développer les liens de solidarité entre les salarié·e·s aux niveaux des entreprises, des régions et de la branche, et leurs capacités de mobilisation.

En 2004, pour la précédente échéance de la convention collective, une réelle politique de mobilisation avait été mise en place, qui prenait appui sur des militants actifs dans les entreprises en les coordonnant dans des comités de mobilisation locaux et nationaux, et en se référant pour toute décision importante à ces organes issus de la base. Quelques débrayages avaient pu être organisés. Le résultat final, sans être satisfaisant, avait au moins permis de préserver les acquis. Il y avait aussi eu des tentatives d’effectuer des pressions, par exemple en liant les commandes de l’Etat au respect – respect et pas simplement signature – de la convention. Mais aujourd’hui la direction syndicale n’essaie même plus de faire quelque chose d’aussi basique et simple.

Mais, pour cette CCT, il y a bien eu des tentatives de mobilisation ?

Non, il n’y a pas eu de volonté de mobiliser vraiment. Depuis 2005, toute orientation dans ce sens a été abandonnée, au profit de négociations à froid. L’appareil du syndicat a été mis en conformité, et celles et ceux qui y défendaient pratiquement une ligne de mobilisation (grèves de Allpack et Filtrona notamment) ont été écarté·e·s.

En 2008-2009, la participation aux assemblées de section, de région et aux assemblées nationales, a été extrêmement faible: dans les assemblées nationales, aucune section n’a participé avec plus de dix militant·e·s. L’assemblée du secteur – qui a statué sur le résultat des négociations et donné le mot d’ordre de OUI pour la votation générale des membres par correspondance – a été convoquée par une invitation dans le journal, c’est-à-dire qu’y participait qui voulait, sans exigence d’être représentatif de la base (même si le compte rendu parle de «délégué·e·s»). La mobilisation s’est résumée à la récolte de signatures pour deux pétitions et à une assemblée de mobilisation à Berne… de 8h à 9h. avec environ 200 personnes, dont pas plus d’une centaine de militant·e·s travaillant dans les entreprises. De manière générale, cette renégociation de la CCT s’est passée dans la plus grande ignorance de la base. Des tracts d’information ont été faits. Mais alors qu’ils étaient, historiquement, distribués de l’intérieur de la plupart des entreprises par le réseau des «personnes de confiance», ils l’ont été cette fois-ci devant les entreprises et par les secrétaires syndicaux. C’est symbolique de la perte par le syndicat des liens avec les salarié·e·s. Il n’y a pas de syndicalisme vivant sans militant·e·s qui incarnent le syndicat pour leur collègues de travail, ont leur confiance et peuvent s’exprimer librement en leur nom.

Y a-t-il débat sur l’acceptation du résultat ?

Tout l’appareil – ou presque – se bat pour le OUI, et – contrairement aux brochures officielles des autorités ! – le matériel envoyé aux membres pour la votation générale à laquelle revient la décision finale [4] ne fait même pas mention des arguments du NON ! Aucune perspective autre que se résigner à voter OUI n’est esquissée, sauf sous la forme, dans le journal, d’un ultimatum destiné à faire peur «Dire non, c’est décider la grève». Le sous-entendu, que chacun·e peut sentir, est que si les membres décidaient de refuser le résultat, ils se retrouveraient seuls, et que l’appareil ne se démènerait certainement pas pour organiser cette grève.

C’est que les secrétaires ont des choses beaucoup plus importantes à faire: discuter d’une fusion syndicale qui permette de préserver leurs postes, alors que chaque année, de déficit en déficit, comedia puise un peu plus dans ses réserves pour survivre.

Mobiliser après un NON, est-ce réalistement possible ?

La crise avec ses trains de licenciements, le chômage partiel etc. ne favorisent pas la confiance en soi et la combativité. Les collègues voient très bien la baisse des commandes, les problèmes de paiements des clients et le rabotage des marges pour obtenir des contrats. La situation n’est donc pas favorable à une mobilisation immédiate.

Mais il ne faut pas poser la question de cette façon, qui tombe dans le piège de la direction syndicale. L’alternative à l’acceptation résignée de ce mauvais résultat n’est pas une grève victorieuse immédiate ! Ce qui est possible et nécessaire, c’est de changer l’orientation syndicale, de mettre la priorité sur la reconstruction du syndicat dans les entreprises, sur la formation de militants qui aient de vrais liens avec les salarié·e·s, dans une perspective de mobilisation sur une année. Avec une telle perspective, la situation de vide conventionnel qui suivrait un NON n’aurait rien de catastrophique. Ce serait certainement plus profitable à long terme pour le syndicat qu’une capitulation sans combat. La perte d’acquis très importants, qui ne pourront jamais être récupérés n‘est pas seule en cause. Dire OUI, dire qu’une baisse de salaire est un bon résultat, c’est accepter l’inacceptable, et par là accepter par avance les futures dégradations voulues par le patronat. Avec un avenir de ce genre, les membres vont, au bout du compte, voter avec les pieds et démissionner du syndicat.

 

Le syndicat comedia

Comedia se présente comme regroupant «15'000 personnes actives dans la branche suisse des médias». Il est organisé en 4 secteurs: industrie graphique et emballage; presse et médias électroniques; livre et diffusion de médias; communication visuelle.

Le syndicat est depuis des années en crise, qui se manifeste notamment par le fait qu’année après année, déficit après déficit, il doit puiser dans ses réserves pour assurer son fonctionnement, et cela malgré des mesures d’austérité et de réduction des effectifs des secrétaires.

• Le secteur de la communication visuelle (graphisme, publicité) est très faible en nombre.

• Les libraires organisés par comedia sont majoritairement employé·e·s dans des librairies indépendantes, qui elles-mêmes sont menacées dans leur existence par la concurrence, principalement des grandes surfaces. Chez Payot le grand groupe de librairie romand, comedia a en partie été évincé par les salarié·e·s au profit d’Unia, suite à une stratégie de confrontation qui avait débouché sur un échec et le licenciement de l’animatrice de comedia dans cette entreprise.

• La presse est le deuxième plus important secteur de comedia. Sans CCT depuis quatre ans, il a la particularité de regrouper plutôt des journalistes «free lance», avec les difficultés d’organisation et d’action que cela implique évidemment. Comedia joue plus le rôle de fournisseur de prestations sociales et de formation, qu’une réelle force revendicative. Il n’est donc dans la presse qu’un partenaire minoritaire, avec une grande difficulté à exister et à avoir des initiatives.

Toute une partie de ce secteur connaît des conditions de travail très mauvaises. Un cameraman dans une TV locale est payé au niveau des salaires les plus bas de la Migros ! Et il y règne un esprit individualiste très fort. Ce qui fait que ce secteur ne peut pas être pour Comedia un moyen de regagner les forces qu’il perd ailleurs, dans les arts graphiques.

• Les effectifs employés dans la branche des arts graphiques, imprimerie et reliure, ne cessent de diminuer. Ce secteur est pourtant toujours le principal secteur de comedia, avec deux tiers de ses membres. D’où l’importance centrale de la convention collective de ce secteur pour comedia

 

1. Les principales revendications, selon m-magazine, N° 6, juin 2008:
• Augmentation des salaires réels: hausse des salaires de base de 150.– par an […].
• Adaptation des salaires minimaux: les salaires minimaux inscrits dans le CCT doivent augmenter: travailleurs professionnels, de la 1re à la 4e année: 4200.– (au lieu de 3700.–), dès la 5e année: 4800.– (4375.–) ; travailleurs non qualifiés, de la 1re à la 4e année d’activité dans la branche: 3700.– (3300.–), dès la 5e: 4100.– (3500.–).
• Adaptation annuelle à l’évolution du renchérissement, basée sur l’indice d’octobre.
• 13e salaire pour tous les apprenants. […].
• Extension du CCT: le contrat collectif de travail doit être étendu à toute la Suisse  […], par le biais d’une Déclaration de force obligatoire générale (DFO). […].

2. Depuis la révision de la Loi sur le travail de 1998, la nuit commence à 23 h. Selon l’ancienne convention collective de travail, les heures entre 23 h et 6 h du matin étaient payées double (supplément de 100%).

3. Les imprimeries de «labeur» effectuent du travail à la demande, par opposition aux imprimeries de journaux. Elles produisent une bonne part des suppléments et des inserts publicitaires encartés dans la presse écrite.

4. Au moment du bouclage de ce numéro, nous ne conaissons évidemment pas le résultat de ce vote puisque le délai court jusqu’au 6 mars.

(5 mars 2009)

 
         
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