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Le droit de «coûter cher»

Selon l’histoire personnelle et le métier exercé, à 75 ans, on peut être encore très jeune et être capable de se soigner. Au même âge, on peut être dépendant et avoir besoin d’une kinésithérapeute et d’une pédicure-podologue. Cette dernière «catégorie» de personnes est qualifiée, scandaleusement, comme «coûtant cher». Or, elles ont tout à fait raison de prendre des traitements contre l’hypertension artérielle, des antalgiques pour diminuer la douleur de l’arthrose, etc.

Au grand âge, l’excès thérapeutique peut être condamnable. Mais l’insuffisance thérapeutique peut l’être tout autant. Une grande partie des personnes fort âgées meurt à l’hôpital. Elles ont le droit d’avoir les soins les meilleurs. Pour cela, il faut assez de soignant·e·s, formés, bien rémunérés. Le confort physique et moral des personnes en fin de vie est un droit

Lesdits économistes de la santé qui envisagent l’hôpital comme une entreprise et le personnel soignant comme des machines à distribuer des soins de manière plus productive sont des mercenaires des caisses. En fin de vie, la technique s’efface et la relation entre soignants et malades âgés devient encore plus essentielle. Il s’agit d’assurer une fin de vie digne et sans douleur.

Face aux «coûts» de la vieillesse, «la cinquantaine est un moment clé pour prévenir les maladies du grand âge» (Oliver Saint-Jean, responsable de la gériatrie à l’Hôpital Georges-Pompidou, Libéra tion, 9.2.2007). Dès lors, trois pratiques sont déterminantes : 1° vivre des interactions sociales riches le plus longtemps possible ; 2° pratiquer une activité sportive et physique régulière ; 3° avoir une alimentation saine et variée. «Ces trois facteurs expliquent assez bien les inégalités qui opposent la vieillesse des riches et des pauvres.» (O. Saint-Jean).

 
         
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