France

3,5 millions dans la rue

Rédaction

Les manifestations organisées mardi en France contre la réforme des retraites, pour la quatrième fois depuis la rentrée, ont rassemblé «près de 3,5 millions de personnes, soit une hausse de 20% par rapport aux journées précédentes», a annoncé la CFDT dans un communiqué. Selon Mediapart, quelques indications sur les manifestations, ci-dessous (depuis 14h – en bas – à 16h).

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16h. Près de 23'000 personnes ont manifesté dans la Marne dont 12'000 à Reims; 6500 à Epernay et 4000 à Châlons-en-Champagne (chiffres organisateurs).

15h50. En Normandie où les lycéens se sont joints aux manifestants (Bernay, Vernon, Dieppe, Rouen, Le Havre), ouvrant même parfois, les cortèges, plusieurs jeunes se sont plaints de n'avoir pas pu rejoindre les défilés... en raison de la grève des transports. A Rouen, la CGT annonce une participation de 75'000 personnes contre 65'000 le 23 septembre. Au Havre, le syndicat revendique 55'000 manifestants alors que la police n'en a dénombré que 11'000

15h45. Les premières estimations tombent à Toulon: pour la CGT, il y avait 33'000 personnes dans les rues et seulement 12'000 selon la police. Il y avait plus d'1h10 entre le début et la fin du cortège. Selon Robert Alfonsi, conseiller régional socialiste et conseiller municipal de Toulon, il s'agit d'un «record». A Draguignan, les syndicats ont compté 4500 manifestants.

15h40. Guerre des chiffres à Belfort où les organisateurs annoncent 9000 manifestants et la police 4500. Une certitude: les manifestants étaient beaucoup plus nombreux que le 2 octobre (3500 manifestants environ). Quelque 1500 lycéens se sont glissés dans le cortège, qui s'est dispersé peu avant midi.

15h35. A Marseille, il y avait plus de 400 étudiants et lycéens (et même quelques collégiens) dans le cortège "jeunes" derrière l'Unef, la Fidl et les Jeunesses communistes avec un groupe rock sur la plateforme. Mais aussi des jeunes très présents dans le reste de la manifestation, comme par exemple une cinquantaine d'élèves d'un lycée professionnel et technologique de Port-Saint-Louis venus avec l'union locale CGT qui a encadré les mineurs. En tout une dizaine de lycées des Bouches-du-Rhône, pour la plupart bloqués étaient présents pour manifester.

«Pour une première semaine de mobilisation des lycéens et des étudiants, c'est déjà pas mal, en sachant qu'il y a des lycées bloqués à Aix-en-Provence qui n'ont pas pu se déplacer à Marseille», dit Magali Dalet, responsable des Jeunesses Communistes d'Aix. A Aix-en-Provence 200 à 300 lycéens de l'établissement Vauvenargues ont bloqué ce matin le périphérique aixois selon (Louise Fessard)

15h30. Boulevard du Montparnasse, la manifestation a commencé depuis plus d'une heure et la CGT, qui ouvrait la marche, n'a toujours pas fini de passer pour laisser la place à la CFDT qui suit. Ce cortège là est très syndical, très peu de pancartes anti-Sarkozy de particuliers. Le message se concentre sur le combat contre la réforme des retraites (Mathieu Magnaudeix).

15h25. Quelque 12'000 personnes (dont 800 lycéens) ont manifesté à Angers où le cortège s'est séparé à 13h30. La mobilisation égale celle du 2 octobre. A Cholet, entre 400 et 500 lycéens ont ouvert le défilé qui a rassemblé près de 5500 personnes (4000 selon la police).

15h20. La préfecture de police annonce une forte hausse de la mobilisation à Paris (65'000 personnes selon la police). Sur le boulevard Saint-Germain, une foule d'étudiant chante «Ca va pêter» (Marine Turchi)

15h10. Pari raté à la Réunion où seulement 5000 manifestants (d’après les syndicats) ont défilé dont 2500 à Saint-Denis-de-la-Réunion (700 selon la police). Ivan Hoarau, délégué syndical à la CGTR, n'a pas caché sa déception face à cet échec: «Je me rends bien compte qu’on est moins nombreux que lors des dernières manifestations. Mais la mobilisation depuis trois mois à la Réunion est exemplaire et il faut voir la mobilisation au niveau national.»

15h05. Record de participation battu à Gap avec 4000 manifestants tout comme à Briançon où les organisateurs ont compté 1000 personnes. 

15h.  Premier bilan en Bretagne où certains cortèges s'élanceront en fin d'après-midi. A Saint-Brieuc (Côte-d'Armor), on dénombrait entre 12'000 et 40'000 manifestants et à Dinan (Côte-d'armor) entre 4500 et 5500. A Brest (Finistères) où un barrage filtrant avait été installé à l'entrée de la ville, on comptait quelque 20'000 personnes. A Quimper (Finistère), elles étaient 12'500 et 7000 à Morlaix (Finistère). A Vannes (Morbihan), le chiffre des manifestants était de 11'000 et à Pontivy de 4500. Enfin, à Rennes (Ille-et-Vilaine), les organisateurs revendiquaient 60'000 participants tandis que la police en annonçait 22'000.

14h50. A Grenoble, les syndicats assurent que 72'000 personnes ont manifesté (14'000 selon la police). Chiffres en hausse par rapport au 23 septembre (70'000/19'200).

14h45. La Société d'exploitation de la Tour Eiffel a fermé l'accès au bâtiment dans l'après-midi en raison d'une grève partielle des personnels.

14h30. Début de la manifestation de Strasbourg avec au moins 10'000 personnes rassemblées place de la République. Quelque 200 lycéens et étudiants ont rejoints les syndicats. La taille du cortège, qui s'étire de la place de la République encore bien remplie à la place Kléber est impressionnante. Le quartier de la préfecture a été totalement bouclé par des forces de l'ordre présentes en nombre.

14h30. A Clermont-Ferrand, alors que la foule se disperse peu à peu, la police indique que le cortège de manifestants comptait un tiers de personnes en plus que le 2 octobre, soit près de 28'000 personnes.

14h25. A Lyon, la CGT et la CFDT annoncent 45'000 participants, soit 5000 de plus que samedi 2 octobre. La préfecture estime les manifestants à 18'500. (Igor Gauquelin)

14h10. L'AFP rapporte les propos de députés de la majorité. Selon eux, François Fillon a déclaré que le gouvernement était «au bout de ce qui est possible» quant aux concessions sur son projet de loi et qu'il n'irait pas au-delà. Le premier ministre aurait aussi jugé «irresponsable» la tentation «de l'extrême gauche et d'une partie du Parti socialiste» de «mettre des jeunes de 15 ans dans la rue».

14h05. Les cortèges parisiens s'ébranlent. Deux parcours prévus: L'UNSA, la FSU, la CFTC et FO par la rue de Rennes, le boulevard Saint-Germain, le pont de Sully, le boulevard Henri-IV pour arriver à Bastille; la CGT, la CFE-CGC, la CFDT, Solidaires par le boulevard du Montparnasse, le boulevard de Port-Royal, le boulevard Saint-Marcel, le boulevard de l'Hôpital, le pont d'Austerlitz, terminus Bastille.

14 h. Après avoir annoncé les chiffres de la participation à la foule, le secrétaire général de la CGT dans le Rhône, Pierre Coquan, donne son impression sur la manifestation: «Depuis le début du mouvement, on progresse de 10% à chaque fois. Aujourd'hui, vous avez vu les gens de la construction, qui étaient là en nombre assez conséquent, les gens du commerce aussi: il y avait beaucoup de gens du privé. C'est vrai qu'on voit les gros bataillons qui ont l'habitude de se mobiliser, mais ça s'élargit. Le mouvement est bien en place: la semaine, il faut se mettre en arrêt de travail, et le samedi, amener tout le monde derrière. C'est l'articulation des deux qui est importante, et on a bon espoir pour la manifestation de ce weekend.» 

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Mobilisation historique à Toulouse avec plus de 140’000 manifestants

Une vague humaine a déferlé ce matin à Toulouse pour dire non à la réforme des retraites portée par Eric Woerth. Un cortège d’une ampleur historique en ce 12 octobre 2010. Pour la 4e manifestation de la rentrée, les syndicats ont fait le plein et même plus. Avec une estimation portée à 140'000 manifestants. Pour 115'000 pour la précédente manifestation. Et de fait, jeunes, moins jeunes, salariés du privé, salariés du public étaient manifestement plus nombreux à défiler entre Saint Cyprien et allées Jean Jaurès.

En début du cortège, l’intersyndicale CGT-CFDT-FO-UNSA-CFTC-FSU-Solidaires  unie autour d’une position commune: «la retraite à 60 ans à taux plein». Ensuite, les bataillons de plus en plus nombreux de syndicalistes. Par secteur d’activité tout d’abord: métallurgie, transports, énergie, éducation, hôpital, postes … par entreprises  ensuite, Airbus, Latécoère, Milan Presse, Renault,  un défilé continu, compact, bon enfant mais déterminé. Les Molex étaient là eux aussi. Tout comme les «Conti Toulouse».

Sans surprise,  sous les banderoles et les drapeaux CGT, CFDT ou FO des manifestants par milliers, puis en fin de cortège, les partis de gauche, eux aussi unis sous une banderole commune pour l’occasion. Les militants socialistes avec les communistes, les Verts avec les NPA: tous unis contre la politique du gouvernement Sarkozy.

Les jeunes étaient eux aussi plus nombreux. Dans le défilé avec leurs aînés mais aussi ensembles en fin de cortège. Plusieurs milliers de lycéens, d'étudiants réunis en nombre pour la première fois. Parmi les lycéens et les étudiants, un grand nombre avait prévu des banderoles ou des affiches pour exprimer leur opposition à une réforme jugée là aussi injuste et surtout dangereuse pour l’emploi.

A noter qu’à Toulouse l’intersyndicale de la Haute-Garonne a appelé à une nouvelle journée de grève et de manifestation le jeudi 14 octobre

Pari gagné pour les syndicats

Malgré la posture jusque boutiste du gouvernement et un Parlement appelé à voter au pas de charge les manifestants ne faiblissent pas. Au contraire. Soutenus par une opinion publique désormais largement acquise aux opposants de la réforme, l’intersyndicale réussit à mobiliser une fois de plus en masse. Tournant dans la contestation, les jeunes, lycéens et étudiants rejoignent désormais le mouvement. (de Toulouse7.com)

(12 octobre 2010)


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